Sonia Biarrotte, Les Tricots de Confiture

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Je suis née à Bordeaux, France, il y a un peu plus de 40 ans.

Mes grand-mères et ma tante m’ont appris à tricoter et crocheter alors que je ne savais pas encore lire. Je voulais faire comme elles. Je n’ai jamais arrêté ! Je me souviens d’avoir fait des maniques au crochet, pour toute la famille. Elles avaient le double avantage d’être laides et de ne pas protéger de la chaleur, mais elles étaient faites avec le cœur, c’est tout ce qui compte. J’ai ensuite beaucoup habillé ma poupée Barbie, du pull à la couverture en passant par les écharpes et les jupes, elle n’a jamais eu un rhume de sa vie !

Bien que collégienne, lycéenne puis étudiante, je trouvais toujours un peu de temps pendant les vacances pour faire une petite bidouille par-ci par-là, un bonnet, un pull en grosse laine… Bergère de France était ma meilleure amie et j’attendais chaque année avec impatience la sortie du nouveau catalogue et ses petits bouts de laine qui dépassaient.

Puis grâce à Internet, j’ai découvert un autre monde, d’autres modèles, d’autres matières, d’autres techniques ! Un peu surprise au début, j’ai plongé dedans à pieds joints, pour ne jamais en sortir. Les aiguilles circulaires en tricot ont été une révélation. En ce qui concerne le crochet, les amigurumis m’ont fascinée et je voulais TOUS les faire. TOUS. Bon. Ce n’est pas possible en fait. J’ai dû revoir mes prétentions à la baisse…
J’ai toujours eu du mal à choisir entre le crochet et le tricot. On me demande souvent ce que je préfère entre les deux. Je ne peux pas choisir. Les techniques sont différentes, les rendus sont différents. Je ne sais pas, lorsque je me lève le matin, si je vais avoir plus envie de crocheter ou de tricoter. C’est un petit peu la surprise.

Il y a quelque temps, j’aurais dit : «  C’est le projet qui va décider : si je dois faire un vêtement, ce sera au tricot, si je dois faire un objet, ce sera au crochet », mais c’est moins vrai maintenant. Les modèles au crochet ont pris un coup de jeune, ils ne sont plus du tout « figés » comme ils l’étaient dans les années 60/70. De nouvelles couleurs, de nouveaux points, les idées qui bondissent d’un créateur à un autre, s’enrichissant au fur et à mesure, nous amènent aujourd’hui à pouvoir crocheter une paire de chaussettes, porter un châle au crochet sans se dire : « les gens vont penser que je l’ai volé à mon arrière-grand-mère », ou décorer sa salle de bain avec des petits paniers en fil t-shirt.
J’ai la chance de pouvoir créer des modèles, de tricot et de crochet et d’enseigner ces techniques novatrices qui me sont chères !

Et je le confesse volontiers, j’ai un petit souci avec la couleur mauve. Quand c’est mauve : c’est mieux.

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